a-pouvoir situer l'auteur dans son époque/comparaison avec Balzac
b-pouvoir résumer l'oeuvre en présentant notamment l'évolution du personnage principal: Denise
Résumé :
Denise est l'héroïne du roman. Suite à la mort de son père, elle
quitte Valognes pour rejoindre son oncle Baudu qui réside à Paris.
Elle est accompagnée de Jean et Pépé , ses deux frères. Si son
oncle ne peut pas l'engager au Vieil Elbeuf, son petit commerce,
Octave Mouret va l'accueillir Au Bonheur des Dames. Ses débuts
seront difficiles (souffrances physiques et morales seront son lot
quotidien). Au fur et à mesure, Denise prend de l'assurance et
devient même une redoutable vendeuse et donc concurrente pour les
employées du grand magasin parisien. Ce « grand colosse »,
cette « machine », ce « monstre » écrase
tout sur son passage, les petits boutiquiers meurent à petit feu. La
concurrence est trop grande. On découvre aussi dans ce roman une
histoire d'amour entre Octave Mouret et Denise qui essaie de résister
à cette irrésistible attraction qu'elle croit dangereuse. A la fin
du roman, elle cède et Mouret lui promet de la ramener au Bonheur
des Dames « tout-puissante ». Il l'épousera.
c-étude d'un extrait: les stratégies de vente d'Octave Mouret
Mouret avait l’unique
passion1 de vaincre la femme. Il la voulait reine dans sa maison, il
lui avait bâti ce temple, pour l’y tenir à sa merci. C’était toute sa tactique,
la griser2 d’attentions galantes et trafiquer de ses désirs,
exploiter sa fièvre. Aussi, nuit et jour se creusait-il la tête, à la recherche
de trouvailles nouvelles. Déjà, voulant éviter la fatigue des étages aux dames
délicates, il avait fait installer deux ascenseurs capitonnés3 de
velours. Puis, il venait d’ouvrir un buffet où l’on donnait gratuitement des
sirops et des biscuits et un salon de lecture, une galerie monumentale décorée
avec un luxe trop riche, dans laquelle il risquait même des expositions de
tableaux. Mais son idée la plus profonde était chez la femme sans coquetterie,
de conquérir la mère par l’enfant ; il ne perdait aucune force, spéculait
sur tous les sentiments, créait des rayons pour petits garçons et fillettes,
arrêtait les mamans au passage, en offrant aux bébés des images et des ballons.
Un trait de génie que cette prime des ballons, distribuée à chaque acheteuse,
des ballons rouges, à la peau fine de caoutchouc, portant en grosses lettres le
nom du magasin, et qui, tenus au bout d’un fil, voyageant en l’air, promenaient
par les rues une réclame vivante !
La grande puissance
était surtout la publicité. Mouret en arrivait à dépenser par an trois cent
mille francs de catalogues, d’annonces et d’affiches. Pour sa mise en vente des
nouveautés d’été, il avait lancé deux cent mille catalogues, dont cinquante
mille à l’étranger, traduits dans toutes les langues. Maintenant, il les
faisait illustrer de gravures, il les accompagnait même d’échantillons collés
sur les feuilles. C’était un débordement d’étalages, le Bonheur des Dames
sautait aux yeux du monde entier, envahissait les murailles, les journaux,
jusqu’aux rideaux des théâtres. Il professait4 que la femme est sans
force contre la réclame5, qu’elle finit fatalement par aller au
bruit. Du reste, il lui tendait des pièges plus savants, il l’analysait en
grand moraliste6. Ainsi, il avait découvert qu’elle ne résistait pas
au bon marché, qu’elle achetait sans besoin, quand elle croyait conclure une
affaire avantageuse ; et, sur cette observation, il basait son système de
diminution des prix, il baissait progressivement les articles non vendus,
préférant les vendre à perte, fidèle au principe de renouvellement rapide des
marchandises.
1
Passion : obsession
2
Griser : rendre ivre
3 Capitonnés :
rembourrés
4
Professait : déclarait
5
Réclame : publicité
6
Moraliste : celui qui étudie les comportements humains
Émile Zola, Au Bonheur des Dames, chapitre IX, 1883
II-Les grands magasins au XIXème siècle
a) Histoire des grands magasins dits de "nouveautés" (voir manuel pages 120-121)
recherche personnelle: Qui était Aristide Boucicot?
le Bon marché |
b)Aujourd'hui
Le Bon Marché
c)Des publicités
III- Une adaptation sur la BBC: "The Paradise"
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