HDA :
« Trop tôt pour mourir », par la Compagnie L'Atelier du
premier acte
Domaines :
Arts du langage, du visuel, du son, de l'espace / Arts du spectacle /
Arts du vivant
Thématiques :
Art, technique & expression / Art, création, culture / Arts,
États et pouvoirs
DOCUMENTS : affiche, jaquette de présentation, documents sur le monument aux morts & extraits de la pièce; voir articles et photo sur ce même blog (VOIR les deux articles, avec photos, publiés en 2014, mois de septembre )
Intro
Date
& nom de la représentation ; auteur & metteur en
scène : Lionel Courtot sur projet de commande de la ville de
Montbéliard ; 5 comédiens.
I-
L’incident de Joncherey
a)
Le contexte historique (cf I, scène 6 : « la logique
mécanique des blocs », dit par le père de Peugeot)
+
costumes & accessoires, réalisme
+
rôle de la presse, à la fois vendeur à la criée & articles
lus par le père Peugeot.
b)
L’incident de Joncherey ; résumé.
c)
La symbolique de l'événement en se basant sur l’affiche + le
premier sens du titre du spectacle « trop tôt » = guerre
pas encore déclarée
Transition :
un deuxième sens au titre ; trop tôt = trop jeunes
II-
Trop tôt pour mourir : partie 1 & 2 :
une pièce de théâtre
pour montrer la guerre,
faucheuse
de jeunesses des deux côtés de la frontière.
a)
Le découpage de la pièce : fondé sur l'alternance côté
français / côté allemand :
-
alternance spatiale ; division de la scène en 2 côtés, avec
des éléments de décor identifiants (une table bureau pour
l'instituteur français / un divan pour famille plus « noble »
allemande
//
alternance des costumes et des rôles ; explication du
fonctionnement (16 rôles pour 5 acteurs, avec croisements), avec
tout visible sur scène (portant en évidence au milieu, au fond)
pour bien guider le lecteur
-
jeu de lumière – noir pour découper les scènes
-
le tableau = un récitatif, qui souligne le caractère inéluctable
du temps qui passe
b)
Deux jeunes hommes différents ?
-
situation : JP. : jeune instituteur (comme maman) ;
famille rurale, simple ≠ AM. : se cherche une situation, doit
honorer la famille bourgeoise ; pratique l'équitation
-
rapport à la mère : JP. : tutoiement ; juste
accolade pudique de la mère française, milieu + rural ≠ AM. :
froideur & rigueur maternelle, vouvoiement, distance &
respect
MAIS :
- même rapport aux filles : JP. : douceur, gentillesse,
complicité avec sa sœur Alice, qu'il surnomme affectueusement « la
bouille » (elle : « le gros ») // AM. :
amoureux de Marie, contre l'esprit de famille.
-
rapport à la guerre : même résignation : JP :« Chienne
de vie» (I, 4) ms «je serai prêt, quoi qu'il arrive» (I, 6) /
AM.:« Je ferai honneur à la famille... Je ferai honneur à la
patrie » (I, 5) mais « je déteste cet uniforme »
(II, 1)
-
Caractère, attitude ds l'armée ; témoignages de leurs
« gars » : « Vous pouvez souffler un peu.
Profitez-en pour écrire à vos familles » (JP. III,6) /
AM :« le lieutenant, c'est vraiment un chic type » &
« plusieurs fois ds la nuit il vient ns demander si tout va
bien... Il est comme ça, le lieutenant. » (III,2)
-
même recours à la lettre : JP. : à ses parents / AM. à
Marie (lettres fictives) & à ses parents (lettre réelle)
►Deux
jeunes dans la force de l'âge, honnêtes, résolument humains, pas
si différents que ça :
« Ces
gamins ont une telle énergie, une telle insouciance » (JP.L
II, 2) / « La jeunesse est en manque d'idéal. N'ayons pas peur
de mourir pour lui donner le sens du sacrifice »(AM. III,2).
Ils sont rapprochés par le théâtre.
III-
Trop tôt pour mourir : partie 3
& 4 : une
pièce de théâtre
pour se souvenir,
d'hier à aujourd'hui.
a)
Rapporter le drame au théâtre ; représentation de la scène 7
de la troisième partie = pas de combat, mais des paroles (théâtre)
avec récit par des tiers (// règle de la bienséance classique) ;
émotion soulignée par changement de lumière (rouge, évoque le
sang), alors que le décor a disparu ; il n'y a plus que les
mots.
b)
4ème partie, scène 6 (cf doc 2) : l’épopée de l’érection
du monument (rapide, 6 mois après, dates, destruction…),
historique, en insistant sur la dimension unique & originale de
ce projet (énumération): 1er monument aux morts,
individuel, souscription internationale… Rq : Même traitement
sur scène que le drame de Joncherey : « récit »
parallèle de « fantômes », avec jeu de lumière blanche
(fantômes).
Avec : -
Jules Peugeot : dénonciation de la récupération politique de
sa mort
-
Albert Mayer : long processus de réhabilitation, après
insubordination, non reconnaissance de l'ordre donné
+
fantôme de Marie : rôle imaginaire (licence théâtrale,
pendant d'Alice), qui dramatise aussi, mais qui les fédère surtout
en les faisant se rapprocher d'elle (cf didascalie) : « ils
étaient étrangers l'un à l'autre, et pourtant si proches » ;
« il est important de ne rien oublier »
c)
Le rôle de la pièce aujourd'hui :
-
faire revivre l'événement, dans sa vérité historique (évoquer la
réhabilitation, restée méconnue en Allemagne surtout)... dans les
limites du genre théâtral (drame raconté // bienséance classique
+ rôle de la parole au théâtre) & avec les atouts du genre
(licence théâtrale, ajouts de personnages ; émotion des
chants militaires & lettres lues en voix off entre les scènes,
émotion du récit par des témoins...)
-
mettre en évidence les similitudes de ces 2 destins ; célébrer
l'union franco-allemande (d'ailleurs, premiers « mots » =
un lied allemand) en soulignant les points communs (d'ailleurs,
changement symbolique des uniformes par les « filles » /
soldats : parallélisme, mimétisme...)
-
didactique, pour faire passer le message inscrit sur le socle du
Monument : « Que ceux qui ne savent pas apprennent, et que
ceux qui savent se souviennent… »
Conclusion :
Avis personnel sur la mise en scène +
dans quelle mesure ce spectacle vous a aidé à prendre conscience du
devoir de mémoire
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